Angèle, la belle
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Angèle Van Laeken en concert
Bruxelles nous cache bien des talents. Avec la sortie de son EP à la rentrée prochaine, Angèle Van Laeken est un de ceux-là. Elle nous surprend par sa voix douce et ses chansons mélancoliques. Rencontre avec une enfant d’artistes qui prend son envol.

Avec son minois d’enfant, Angèle nous rejoint à l’étage d’un bar à Château d’Eau, un dimanche après-midi. Elle arrive souriante et gênée. En week-end à Paris où elle est venue retrouver son amoureux, Léo, la jeune chanteuse Belge a les yeux qui brillent.

Même si elle ne le dit pas vraiment, sa famille d’artistes a influencé ses choix de vie. Un père chanteur, une mère comédienne et un frère rappeur, ça ne s’invente pas. Angèle est d’abord pianiste, mais il y a plus d’un an, elle s’essaye au chant : “Au début, chanter était quelque chose de beaucoup moins assumé. Mais avec le temps, c’est ce qui m’attirait le plus”. À 21 ans, elle sait où elle veut aller. Elle décide d’arrêter ses études et de se lancer dans la musique pour de bon. Elle nous raconte ses premiers pas sur scène : « C’était fou, mais c’était n’importe quoi. J’étais à côté de la porte d’entrée, j’avais mis un pull bleu clair et j’avais des auréoles énormes », dit-elle en souriant. Puis, de bars en bars, de cafés en cafés, les estrades se sont transformées en scènes.

Avec des textes d’abord en anglais, puis en français, Angèle veut raconter des moments de la vie quotidienne de façon poétique. Elle s’inspire de chanteuses anglaises et américaines telles que Amy Winehouse ou Lily Allen, mais aussi de la musique urbaine. “Mine de rien, le fait d’avoir suivi la carrière de mon frère m’a ouvert au rap, alors que j’étais plutôt fermée sur ce type de musique. J’ai compris que ce n’était pas que de l’ego trip”, précise-t-elle en mimant une tête de melon. Angèle aime aussi s’adonner aux “vintage covers”. Donner un nouveau souffle aux chansons anciennes. C’est en suivant les conseils de Léo qu’elle reprend la chanson de Brassens : “Les Bancs Publics”.

Parfois, il suffit d’une rencontre pour se lancer. Pour Angèle, il y a eu Sylvie. Chef scout, baby sitter, Sylvie connait Angèle depuis longtemps. C’est elle qui a décidé de l’aider à trouver des bars où chanter, des cafés où jouer et qui l’accompagne partout aujourd’hui : “Sylvie m’épaule toujours, elle est très créative. C’est souvent d’elle que viennent les idées”, nous confie Angèle en tirant sur les manches de son sweat bicolore.

Bruxelles est un nid d’artistes. Rock, rap, soul, électro, la scène musicale bruxelloise est vaste. Pourtant, même si Angèle est attachée à cette ville, elle ne se ferme aucune frontière : « À Bruxelles on est bien, on respire. Mais je n’hésite pas à aller voir ailleurs. Quand j’arrive à Paris par exemple, je regarde partout, je suis émerveillée ».

“Je fais des blagues pour éliminer le côté un peu trop sérieux du selfie”

Angèle commence à se faire un nom. De plus en plus suivie et soutenue, elle doit cette notoriété à sa bonne maîtrise des réseaux sociaux, particulièrement Instagram. Elle y poste des vidéos, elle chante, elle fait des blagues, et ça fonctionne ! Derrière ses grimaces et ses gros plans, elle nous charme et nous fait rire. “Je fais des blagues pour éliminer le côté un peu trop sérieux du selfie. Je n’assume pas vraiment de chanter face à la caméra, alors je fais des petites grimaces”.

“Je n’assume pas vraiment de chanter face à la caméra, alors je fais des petites grimaces”

En concert à la Gaîté Lyrique à Paris le 7 avril dernier, Angèle a charmé le public. Sur scène, habillée d’un pantalon rouge et d’un T-shirt blanc, la chanteuse se dé-stresse en racontant des anecdotes rigolotes à son auditoire. Malgré des chansons plutôt tristes et mélancoliques, Angèle, qui n’est pas encore très à l’aise sur scène, décroche sourires et applaudissements.

Une collaboration avec son frère, Roméo Elvis, sur la chanson “J’ai vu”, une scène avec son père, une résidence dans un bar du centre-ville de Bruxelles… “Rien est encore gagné”, soupire-t-elle, mais Angèle est bien partie pour vivre son rêve au quotidien. Dans sa chambre d’enfant, toujours chez sa maman, Angèle se concentre et travaille d’arrache-pied sur de nouveaux titres et de nouvelles collaborations. Et c’est elle qui le dit le mieux : « Je trouve que j’ai la meilleure vie de la terre. Je me réveille tous les matins, entourée de gens qui veulent mon bien et que mon projet avance. Je ne demande rien de plus. » Vivement l’EP !

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La question Fler :
De qui ferais-tu le portrait ?

Beyonce, de loin.

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